Claudie Haigneré, première femme astronaute européenne

 

Claudie Haigneré est une scientifique, médecin, spationaute et femme politique française. Des missions spatiales à ses contributions à la science, sa vie est un témoignage de travail acharné, de dévouement et de passion pour l'exploration. Modèle et source d'inspiration pour beaucoup, ses accomplissements et exploits impressionnants ont sans aucun doute eu un impact sur le monde de la science et de l'exploration spatiale.

Née dans une famille qui valorisait l'éducation et l'encourageait à poursuivre ses intérêts, elle se passionne dès son plus jeune âge pour les sciences. Elle obtient son baccalauréat à quinze ans, puis étudie la médecine. Elle fréquente la prestigieuse université Pierre et Marie Curie dont elle sort diplômée en rhumatologie, et obtient ensuite un doctorat en neurosciences à l'université de Paris, consolidant ainsi sa place de scientifique chevronnée.

Qui plus est, elle est membre de l'Académie des technologies depuis 2002, membre du conseil scientifique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), de l'Académie des sports, de l'Académie des sciences d'outre-mer, et de l'Académie de l'air et de l'espace. Elle est aussi, depuis 1996, la marraine de la Cité de l'espace à Toulouse.

Après ses études, elle exerce en tant que médecin pendant 8 ans au sein de la clinique de rhumatologie du service de réadaptation de l'hôpital Cochin à Paris. Elle travaille ensuite pendant six ans au Laboratoire de physiologie neurosensorielle du CNRS à Paris, où elle prépare des expériences scientifiques dans le domaine de la physiologie humaine et effectue des recherches sur l'adaptation des systèmes sensorimoteurs en microgravité.

En 1985, Haigneré est sélectionnée, parmi plus de 1000 candidats, comme l'un des six nouveaux stagiaires astronautes de l’agence spatiale française CNES. Elle suit un entraînement rigoureux, comprenant des sessions de survie, de navigation et de pilotage, ainsi que l'acquisition des compétences nécessaires aux missions spatiales.

De 1990 à 1992, elle est responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale à la division "Sciences de la Vie" du CNES, à Paris. Elle participe aux orientations de la recherche spatiale dans ce domaine en étroite collaboration avec les laboratoires français et internationaux. De 1989 à 1992, elle assure la coordination scientifique de la mission franco-russe Antarès pour les expériences des sciences de la vie.

Sa première mission spatiale a lieu en 1996. Elle participe à la mission Cassiopée en tant qu'ingénieur de vol aux côtés de deux cosmonautes russes. Au cours de cette mission de 16 jours, Haigneré mène des expériences sur la station spatiale russe Mir. Son travail se concentre sur la physiologie et la biologie humaines, apportant des informations précieuses à notre compréhension du corps humain dans l'espace.

En 1998, elle rejoint la cité des étoiles, à bord de Mir, comme spationaute suppléante pour la mission franco-russe Perseus. Celle-ci débute en février 1999. Elle suit un entraînement complet d'ingénieur de bord de la station et de cosmonaute sauveteur de vaisseau Soyouz.

Fin 1999, elle intègre l'Agence spatiale européenne (ESA) et rejoint le Corps européen des astronautes à Cologne, en Allemagne.

En 2001, elle retourne dans l'espace dans le cadre de la mission Andromède, devenant ainsi la première femme européenne à visiter la Station spatiale internationale (ISS). Au cours de cette mission de 10 jours, elle participe en tant que premier ingénieur de bord à plusieurs expériences scientifiques axées sur l'observation de la Terre, les sciences de la vie et de la matière, l'étude de l'ionosphère et les effets de la microgravité sur la santé humaine.

Outre son travail d'astronaute, Haigneré a aussi fortement contribué aux domaines de la rhumatologie et des neurosciences. Ses recherches ont fait progresser notre compréhension de diverses pathologies, offrant de nouvelles perspectives et des traitements potentiels.

Egalement active en politique, elle fut Ministre française de la Recherche et des Nouvelles technologies de 2002 à 2004. Elle a ensuite occupé le poste de Ministre des Affaires européennes de 2004 à 2005. Parmi ses fonctions, elle a notamment plaidé en faveur d'une augmentation des investissements dans la science, la recherche et l'innovation, démontrant ainsi son engagement en faveur de l'avancement des connaissances.

Haigneré réintègre l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2009, après s'être retirée de la vie politique. Elle y exerce les fonctions de conseillère et d'ambassadrice pour les programmes spatiaux européens, et continue d'inspirer la prochaine génération de scientifiques et d'astronautes, en partageant ses expériences et en promouvant l'importance de l'exploration spatiale. Elle continue aussi de contribuer à l'avancement de l'exploration spatiale, mettant à profit sa riche expérience et ses connaissances pour promouvoir les programmes spatiaux européens et favoriser la coopération internationale.

De 2010 à 2015, elle occupe la fonction d’administratrice provisoire de "Universcience", un établissement public issu du rapprochement entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie.

Elle est également membre du comité d'honneur de La Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA), et Marraine de Des Ailes pour la Science, une association fondée en 2008, dont la mission est d'œuvrer pour la production scientifique, l'action politique et l'éducation en faveur de l'environnement.

Pionnière dans les domaines de la science, de l'exploration spatiale et de la politique, ses réalisations en tant qu'astronaute, scientifique et politicienne lui ont valu une place de choix dans l'histoire, démontrant le pouvoir de la persévérance et du dévouement à ses passions. De ses recherches novatrices en rhumatologie et en neurosciences à ses missions à bord de la station spatiale Mir et de l'ISS, elle n'a cessé de repousser les limites de la connaissance humaine.

En récompense pour son immense travail, elle fut notamment nommée Grande officière de la Légion d'honneur en 2011, et a reçu la Grand-croix de l'ordre national du Mérite en 2023.

Elle fut aussi faite docteur honoris causa de plusieurs institutions telles que l’école polytechnique fédérale de Lausanne (2003), la faculté polytechnique de Mons (2008), l’université Beihang à Pékin et l’université catholique de Louvain (2019).

Modèle pour les femmes dans le domaine des sciences et des technologies, Haigneré a également contribué à ouvrir la voie à une plus grande égalité entre les hommes et les femmes dans ces domaines. Ses succès sont une source d'inspiration pour les jeunes femmes et les jeunes filles qui s'intéressent à la science et à la technologie, car ils démontrent que le sexe ne doit pas être un obstacle à la réalisation de ses rêves.

 

Sur 6play, les documentaires "Les Pionnières" sur le parcours inspirant de femmes exceptionnelles: pour voir celui consacré à Claudie Haigneré, première femme à être allée dans l’espace en 1996:
https://www.6play.fr/pionnieres-p_21587/premiere-femme-astronaute-c_12929164

 

© Article, modifié le 27 juin 2023, par Julie Poutrel et IA pour Adama Toulon.

 

 

 

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